Épisode 8 : Mourir au combat

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UNE SAISON POURRIE. Éliminés de la coupe du comité depuis belle lurette, les vétérans moussyacois, battus par Bruyère (1-3) dimanche matin, ont confirmé leur nullité en championnat. Qui plus est à Moussy, avec l’arbitre. 
 

« Cette défaite fait mal, admet un Mourininho désormais sur la sellette, son gobelet de pastis à la main. On avait surtout besoin de gagner pour nous éviter la relégation en 3e division et justifier, face à nos épouses, de rentrer le dimanche midi avec trois grammes d’alcool dans le sang (…). Ce coup-ci, on a bel et bien bouffé la saison, poursuit Mourininho. Il ne nous reste plus qu’à prendre les matches les uns après les autres et d’y croire, sans se mettre la pression, en prenant du plaisir à jouer au football, avant de conclure, nous ne sommes pas encore morts, pour l’honneur, parce qu’on défend un idéal, avec nos qualités de guerriers, nous lutterons jusqu’au bout pour sauver de la débâcle ce qui pourra l’être, je pense notamment à la glacière et les cawètes. » Une certitude à ce jour, le petit coach n’a pas fait de miracle avec cette équipe de chèvres.
 

« Tou cotché com’ la melde ! » lui lance un hooligan portugais excédé qui l’attendait devant la grille du stade en lui jetant un plat de feijoada de choco au visage, tout un symbole. Et Osvaldo d’essuyer d’un vague revers de main sa vieille parka rouge Adidas frappé de l’écusson du Bayern de Munich, sans s’énerver, ignorant totalement ce vil personnage, pas de temps à perdre avec un sac à merde pareil. Un winner, Mourininho.
 

Classement : toujours bons derniers, à 2 points de Neuville
 

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