Épisode 12 : Nul mais bon

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QUEL SUSPENS dans le groupe C de 2e division de district du Val-d'Oise catégorie Anciens ! Les hommes de Mourininho le Grand Petit Coach arriveront-ils à éviter la relégation ? Encore cinq matches à jouer et tout reste encore possible. Le week-end pascal était l'occasion pour le district de faire jouer les matches en retard. La trime team de Moussy pourtant décimée par les blessures, sur son fameux terrain numéro cinq surnommé « le cauchemar des visiteurs » ou plus communément « le champ de betteraves », a accroché la très bonne équipe d'Arnouville-les-Gonnesses (0-0), deuxième au classement général.
 

Pour cette rencontre dirigée de main de maître, grâce lui en soit rendue, par l'officiel Kaïss Zouaoui, l'homme en noir voyant tout, convoqué par des visiteurs toujours inquiets de l'accueil reçu en terre mourininienne (cf. épisode 4, Laisse tombe la neige), Mourininho avait préparé un schéma tactique de haute volée : « Gizou, tu mets leur numéro 10 dans ton short et tu le rends à la fin du match ». Excellente consigne appliquée à la lettre. Mourininho dans le texte : « Avec des joueurs à 0,5% de leur capacité physique, d'autres qui se sont entraînés pour la dernière fois au XXe siècle et pas de banc, on peut s'estimer heureux d'obtenir le match nul. Avec un tel niveau tactique, on peut espérer taper Survilliers, l'équipe la plus forte du groupe selon moi, le Macabi Sarcelles, le leader, ou même le FC Barcelone de Lionel Messi tant qu'on y est hein. Mais si ! ».
 

Puis, toujours plus mourininien, jamais avare de révélations croustillantes, d'expliquer devant un parterre d'aficionados buvant ses paroles enivrantes car titrant 19 degrés au bas mot de mentor torché : « J'ai bien connu Zimédime Zimdame, un jour jui fais : hé Zimédime, arrête le shampooing aux œufs, on voit la coquille ! ». À un journaliste présent, il a avoué : « Moi-même, j'étais sur la feuille de match, prêt à rentrer si besoin. Oui, j'ai obtenu une dérogation handisport. Grâce à cette dernière, je peux stationner à l'œil en ville ».
 

Quand treize heures ont sonné, verre de pastaga à la main, cigarette coincée entre l'annulaire et l'auriculaire, œil gourmand, sourire en coin, Mourininho le Grand Petit Coach a alors lancé son cri de guerre désormais célèbre : « Mille crampons, où kè sont les cawètes ? ».
 

Classement : 9e ex aequo avec Vigny et Neuville soit 11e à la dif’ de buts et 1 point d’avance sur le dernier, Belloy
 

Rip