Position 13

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Dans les épisodes précédents :
Les projets rhétoriques de Bolzaire, le magnat des chemins de fer du Labyrinthe, se précisent et semblent avancer à grands pas.
Psychœ et Crevert sont quant à eux bloqués pour dix ans à Voiles-sur-Mer.

Maison du Sacrifice...

L’officier resta pensif. Conformément au règlement, son complice, le barman-robot, avait ouvert la fenêtre du compartiment. La locomotive avait adopté une vitesse optimum pour entrer dans la Gare…
Sautant par la fenêtre comme deux guépards frileux, Crevert emmena Psychœ à la Maison du Sacrifice.
Il y avait réservé, en dépit de la surveillance dont il faisait l’objet, la mesquine cellule K.P-5.

Le soir caressait doucement la porte de leur cellule secrète, véritable nid d’amour.
Quelle aubaine que nos chemins se soient croisés, thésaurisa Crevert. Ça, c’est un sacré morceau de chance !
Psychœ regardait ses chaussettes à travers ses chaussures.
Ce n’est pas tout à fait de la chance, corrigea-t-elle étourdiment, moi aussi, je suis en service.
En service ? s’étonna Crevert.
Oui, avoua témérairement Psychœ, je suis détective chez Comptex.
C’est quoi, ça : Comptex ?
Une compagnie d’assurances.
Ah zut, d’accord.
Crevert fit une pause. Sa réputation de séducteur en prenait un sacré coup dans l’aileron.
Il sortit de sa housse une arme impressionnante.
Qu’est-ce que c’est que ça ?
Un supprequin W.
Et ça sert à quoi ?
Connais-tu Gustave Vlesrposyaghegu ?
Jamais entendu parler.
Voilà à quoi sert un supprequin W.
Que veux-tu dire ?
Que cette arme supprime tous les agonistes.

Il commença tout doucement à lustrer le fusil à l’aide d’un chiffon de coton.
Et comment sais-tu (1) que je suis en mission ? poursuivit-il comme un crétin des Alpes.
Mon employeur, le Révérend, adore quand les Personnages ne sont pas au courant de quelque chose qui a déjà été raconté dans le livre.
Crevert regarda par la baie vitrée le paysage immolé. Tout cela puait gravement du rognon.
C’est comment ton prénom ? demanda Psychœ.
Inspecteur ! cingla l’autre.
Ah, d’accord. Et que fais-tu dans la vie ?
Euh… eh bien, un peu comme Pink Floyd, je… euh… j’érige un mur de pavés sous la plage…
Vraiment ? Alors écoute-moi bien, inspecteur, il faut que tu fasses gaffe où tu poses tes nougats.
C’est-à-dire ?
Les gars qui tirent les ficelles ne sont pas des rigolos.
Parce que moi j’ai l’air d’un clown, peut-être ?
Non : clown c’est un métier, rectifia-t-elle, toi tu as tout juste l’air d’un dilettante.
Bah ! pardonna Crevert, magnanime. Ripaillons donc ! Regarde ce qui se cachait dans le cellier.
Oh, du vin ! s’enthousiasma Psychœ.
On va s’en boire une lichette à la santé du roi des frites.
Il emplit voluptueusement deux verres.
Au roi ! toasta stupidement Psychœ.
Mais Crevert fit rapidement la grimace :
Qu’est-ce que c’est que ce rouquin ? Ce n’est pas du Mariani, on dirait du jus de pieds.
Ah là, il faut bien avouer…
Oh, tiens, la Maison du Sacrifice, ça commence à bien faire. Je ne vais pas m’y incruster des lustres. C’est moi qui te le dis.
Ondoyante, Psychœ vida sa coupe dans l’évier. Elle était nue comme un verre de vodka.
Il la troussa comme un lapin.
Puis il se mit à rire laborieusement.
Qu’est-ce qu’il te prend ? demanda Psychœ. Il n’y a rien de drôle.
Bah, ce n’est pas mon vrai rire, c’est une prothèse.


1 Nos héros se tutoient, rappelons-le.

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L
Saisissons-nous d'une noix, ouvrons-la en deux, prenons place à côté du cerneau-cerveau, puis refermons la coquille sur lui.<br /> Cette noix et son message sont destinés à Psychœ, elle le consultera comme un « forte tu ne couds qui », ou « fortune cookie » pour les sino-saxons. <br /> Le message contenu dans le brouet et le brou est le suivant : éternellement jeune avec le Métapoly !
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L
Bonjour. J'attends le mercredi avec impatience.<br /> Le roman Métapoly est un rayon de soleil.<br /> Quelle chance de savoir lire. Vivement la suite !
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G
Chère voix de barrage, merci pour ce commentaire encourageant.<br /> La puissance des rendez-vous donnés par les feuilletons a été prouvée bien des fois : "Rocambole" de Pierre Ponson du Terrail ; les hebdomadaires Tintin et Spirou... et j'en passe.<br /> Je suis bien heureux de votre enthousiasme.
L
je bénéficie en ce moment d'un ATT (aménagement du temps de travail), ce qui va me permettre de commenter les écrits de Georgie de Saint-Maur.<br /> Je ne vais pas m'étendre sur "Estime et jugulaire" (le 2ème volet de la trilogie), c'est un bon livre qui remet les pendules au milieu su village, mais je lui préfère (et de loin) "L'Homme au masque de verre".
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G
Chère voix massive, voici un commentaire bien étonnant.