Position 7

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Dans les épisodes précédents :
Le président Varquin et le conseiller Sapignac conspirent comme ils respirent.
Ils désirent prendre légalement le pouvoir et destituer Bougebouche, l’actuel maître du Métapoly.
La police des fous et les assurances Comptex sont concernées au premier chef.


Bureau de la police des toqués…

C’était déplorable, mais le bureau du père chétif sentait l’urine et le purin. Crevert protégea ses sens olfactifs à l’aide de sa bonne vieille cagoule.

Mais, voyez-vous, il y a plus grave, établit le père chérif en prenant soudain une voix de ténor. Oh oui, beaucoup plus grave !

Crevert s’attendait à un effet de baryton.

Ce salaud de Bougebouche va faire modifier une clause à la Convention. Un Rescrit en vertu duquel notre cher Métapoly pourra être truffé d’antitexte comme une dinde peut l’être par des marrons. !

Tel un éclair, le tonnerre roula tragiquement dans le ciel.

N’importe quel imbécile pourra dès lors prendre possession de l’arc narratif… poursuivit-il en faisant le trépied, ce sera la porte ouverte au désordre, au capharnaüm et à l’anarchie !

Celui qu’on surnommait le nain jaune alluma sa pipe métallique et fit grandir ses oreilles pour bien montrer qu’il était tout ouïe.

C’est là que la raison d’être de notre institution prend tout son sens. Voilà votre mission, le nain, elle est claire, expéditive et impitoyable : vous allez l’éliminer !

Éliminer qui ?

Mais Bougebouche, voyons. Soyez un peu à ce que vous faites. Je n’ai pas le choix, il n’y a que vous.

Carte blanche, boss ?

Carte immaculée et post-protection, le nain. Vous êtes dorénavant un policier irénique.

Pour saluer ce nouvel adjectif, Crevert sauta délicatement comme un petit bloc de ciment vu en contre-plongée. C’était assurément un bonheur matériel garanti pour tout ce qui concernait son avenir jusque-là très incertain.

Eh bien, buvons à votre succès, proposa sans enthousiasme le père chétif.

Non merci, boss, jamais en service ! refusa Crevert avec prudence, car il n’ignorait pas que lorsqu’on est né radin, on boit du mauvais vin.

En tout cas, jamais du Mariani.

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M
Comment osez-vous me parler ainsi, poêle au zizi ? Je suis estomaqué, poêle au détraqué !<br /> Comment ? Je passe mon temps à lire vos imbécilités et vous, au lieu de m'en remercier à genoux, poêle au gnou, vous m'interdisez de lire ?<br /> Pour qui vous prenez-vous ?<br /> Je continuerai à lire contre vents et marées et ce n'est certainement pas vous qui allez m'en empêcher, poêle au rocher.
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C
Je vais finir pas croire que ce Sieur Calembain fait partie de l'histoire! Gare aux supprequins Monsieur Calambain !
G
Oh, vous savez, comme disait le Popeye d'Elsie Segar : "J'suis c'que j'suis et c'est tout c'que j'suis."<br /> Il est évident que je n'ai pas le pouvoir de vous empêcher de lire.<br /> Pas plus que je ne peux vous empêcher de faire vos commentaires.<br /> Alors je vous y encourage : allez-y Monsieur Calembain, lisez Métapoly, commentez-le !<br /> Nous verrons bien ce qu'en pensent les Lecteurs.
L
Chers personnages, vous devez noter que partout où vous vous rendrez vous y trouverez un envers. <br /> C’est dans l’envers du décor que vous pourrez peut-être éteindre cet autodafé aux accents nasillards… <br /> Lorsqu’elle se permet de s’enfiler quelques vers, l’atmosphère se teinte soudain d’une forme d’obscurantisme <br /> C’est sans dire ! <br /> On frôle la marge à suivre !
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G
Chère voix ferrée, merci de votre intervention. Oui, l'envers du décor va vraiment changer les choses. Rappelons-nous des ruines évoquées dans "L'Homme au masque de verre". Tous ces romans sur le temps et sur le rire font fatalement réfléchir.
L
Le fait que Crevert soit un nain, un nabot, un petit, ne parvient pas à pénétrer utilement la conscience du Lecteur. On devrait plutôt dire un lilliputien, car toutes les proportions sont intactes (ce qui n'est pas le pas chez les nains) ou même encore plus simplement : un enfant, du moins au niveau de sa taille.<br /> Sauf le sexe comme nous le révèlera Psychœ dans ce roman-feuilleton "Estime et jugulaire" (je ne suis pas du tout devin, mais je l'ai déjà lu). <br /> Tout cela peut paraître extrêmement négligeable et cependant il ne faut jamais sous-estimer la sexualité féminine.<br /> Les joueurs de Métapoly ("Car ne nous intéressent ni l'or, ni la femme") sont très cérébraux Peut-être trop par rapport à la moyenne des êtres humains. C'est bien difficile à diagnostiquer. Tous ceux qui suivent l'action depuis son origine, en septembre 2015, seront très probablement d'accord.
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G
Chère bonne voix, merci pour toutes ces précisions.<br /> Oui, la célèbre trilogie des 3 Métapolys : Le Père fétiche (2015) ; Estime et jugulaire (2023) et L'Homme au masque de verre (2030), nous entraîne à travers des rafales d'analyses où le comique le dispute à l'humour.<br /> Les Personnages ont conscience d'appartenir à un roman comique, mais si on y inocule de l'antitexte, peut-être le sera-t-il moins ? Or, le Lecteur a payé pour du comique...
L
Quando il Prigioniero viene liberato, il Padrone avversario scompare. Se il Padrone è già stato preso, la liberazione del Prigioniero fa apparire due Cappellai sugli spazi addizione.
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G
Non capisco niente, voce romana.
L
Résumons la situation : avant Bougebouche tout fonctionnait très bien, mais la volonté de donner un coup de neuf, d’apposer sa marque, de montrer qu’on existe et qu’on peut, par son excellence, apporter beaucoup à une institution que l’on ne connaît pas et qui ne nous intéresse guère en tant que telle, ont débouché sur une situation inextricable, c’est évident, mais qui bénéficie d’un logo qui sonne, d’une aura qui intrigue et qui prend la lumière.
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G
Chère voix jactée, merci pour votre intervention. Selon vous, ce serait Bougebouche, le maître du Métapoly, qui serait à l’origine de ce début de chaos ? Ce n'est pas faux.<br /> Cependant, à la lecture des positions qui son à notre disposition, il ressort que c'est plutôt Bolzaire, le magnat des chemins de fer, qui est à la manœuvre.<br /> Pourquoi ?<br /> Il voudrait, semble-t-il, quitter le carcan d'un roman comique pour se diriger progressivement vers un roman multi-facettes. Un roman où faire rire le Lecteur ne serait plus la motivation prioritaire.<br /> Ma conviction à ce sujet n'est pas encore faite, mais le côté "pérennité" (ou, tout du moins : longévité) semble se profiler à l'horizon flamboyant des actes posés.<br /> Nous allons bien voir.