Septième lettre


ateliers labarreÀ Monsieur Spyridon Kuklos

Crottes industrielles S.A.

88, Rue de la Roue

 

 

 

Paris, le 7 octobre

 

 

 

Cher Spyridon,

 

Comme prévu, je viens encore de recevoir une missive de ce pauvre Ducarré, dans laquelle il me félicite de ma production de crottes et me gave de la façon dont il compte s’occuper de leur diffusion.

 

Tu avais parfaitement raison de me pousser à lui faire accroire que j’étais l’homme de la plus grosse crotte de France.

De toute évidence ce malheureux ne suspecte toujours rien du procédé et apparaît plus que jamais convaincu d’être à la tête d’une grande maison de crottes.

 

Tiens, sais-tu qui j’ai croisé dans le couloir ? Je te le donne en mille : ce vieux hibou de Marc Cintré ! Il n’avait pas changé, avec son sempiternel air hagard et sa manie des robes de chambre.

 

Quant à moi, eh bien, ainsi que tu me l’avais demandé, je t’envoie quelques exemplaires de mes petites crottes artisanales.

 

Romain Labarre