Antonia Bellemin

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Si j'étais un supplice, je serais un déjeuner au goût amer d'ennui à mourir où les invités se fréquentent pour des raisons obscures.
Si j'étais une expression scénique, je serais le silence qui peut beaucoup dire ou rien, tout en laissant le reste du monde perplexe.
Si j'étais un genre littéraire, je serais le haïku car il peint des mots et raconte des images.
Si j'étais un ami, je serais le renard du Petit Prince : il faut du temps pour s'apprivoiser.
Si j'étais une faiblesse, je serais l'impatience vu que tout se passe ici et maintenant.
Si j'étais une vengeance, je serais l'oubli de crainte que les petits riens ne gâchent la plénitude.
Si j'étais un regret, je serais l'abandon étant donné que chaque grain d'espoir mérite son heure.
Si j'étais une magie, je serais le coup de foudre parce que les ailes du cœur poussent en palpitant.
Si j'étais une essence du bonheur, je serais l'enfance où des personnages merveilleux veillent sur la passerelle de la vie.



Site : http://a-be-de.wix.com/abede


Illustrations publiées dans la revue

     Ève du sous-sol (L’Ampoule n°8)

     Guerriers massaï (L'Ampoule n°9)

     Vox populi (L'Ampoule n°11)


     La Spirale (L'Ampoule n°12)  

     Tlaloc et Tonatiuh / L'ère de Tangra (L'Ampoule n°14)

     Entre ciel et terre (L'Ampoule n°15)

     Un air de famille (L'Ampoule n°18)