À chaque jour suffit sa haine de Sébastien Chagny
Extraits de la préface de Marianne Desroziers :
« Mais qui êtes-vous donc, Sébastien Chagny ?
Je sais peu de choses de l’homme physique qui se cache derrière les quinze nouvelles qui composent ce recueil. Heureusement, à travers votre écriture, on voit se dessiner peu à peu un caractère. D’abord, le titre : À chaque jour suffit sa haine. C’est tout un programme. Accrocheur en diable. Ensuite, les textes. Pourquoi j’aime vos nouvelles ? C’est simple : j’apprécie la justesse du propos, la maîtrise du style, votre sensibilité d’écrivain, la palette d’émotions qui se dégage de ces histoires, l’humour noir, le tragique et le grotesque indissolublement liés, l’exagération de la cruauté pour l’exorciser, et surtout votre art du récit. […]
Chacune de vos nouvelles, Sébastien Chagny, est un cri. Cri de révolte pour bousculer nos consciences amollies par la surconsommation, la publicité et l’égotisme. Au-delà de la critique sociale, vous dressez le bilan désillusionné d’une civilisation en déliquescence à cause de sa cupidité, de son insatiable soif de domination et de son désir de destruction. […] Votre cri est primal. Cathartique. Vous faites partie de ceux qui seront toujours du côté des enfants, des animaux, des marginaux... du côté des êtres libres, si souvent maltraités par la vie. »
« La tonalité est extrêmement mordante, sarcastique, macabre parfois, avec un goût de la déréliction, un goût de la condamnation, du pamphlet presque de la part de Sébastien Chagny. […] Il s’agit ici de mettre l’homme en face de son miroir, un miroir qui n’est évidemment pas fait pour le flatter. » (Nikola Delescluse, L’Arrache-Cœur 551) |
« Vu le rapport plaisir pris/temps de lecture, il serait dommage de bouder A chaque jour suffit sa haine qui réussit à arracher, simultanément, un rictus de culpabilité et son cousin du rire. En effet, les sujets traités, universels mais particulièrement visibles dans nos sociétés, sont délivrés avec la puissance de l’humour, cette force qui fait que le lecteur pourra s’en vouloir de sourire. » (Quand Le Tigre Lit) |