L'obsession des ambiances par Bastien Bastien
Le va-et-vient d’une poche à morphine. C’était l’image qui venait en premier, avant celles des draps verts et de l’uniforme blanc. Une grande carcasse sur deux jambes grêles, avançant péniblement vers les toilettes. Et l’odeur âcre des hôpitaux, l’endroit où chacun compte sa part d’héritage au fond de son chagrin. C’est là où tout le monde finit s’il n’y a pas de pépin. Le communisme joyeux de la mort ! Au moins, on était prévenu, se disait Antoine.