Huitième séquence : Les œufs
Son plus cher désir était de quitter la méchante cellule KW-6, de faire une publication posthume et
de s’enfoncer au plus profond des forêts de l’Amérique centrale.
Cela faisait deux
sirènes qu’il attendait son visa.
Il avait décidé de se mettre à la peinture. Tel
Cézanne, tel Gauguin, il allait, lui aussi, pouvoir s'enivrer de térébenthine et tracer avec de grands gestes précis de larges balafres de peinture à l'huile sur de pauvres petites toiles sans
défense.
Entre-temps, Psychœ parcourait la ville, en quête de ses habituels
phantasmes.
Il n’y avait plus que deux tours à attendre avant le mois de mars, et
Crevert jusqu’à lors n’avait eu guère à se soucier des problèmes matériels. Psychœ répondait de toutes les absurdités.
Or, ce tour-là, il avait dans sa poche deux euros cinquante, et la veille, il avait mangé seize œufs et avalé coup sur coup vingt-neuf verres de vin.
L’Écholapsus :
Ciseaux ! Une chose est sûre : nous savons ce que Crochetrain mange et ce qu’il boit.
Ce matin, toujours, il avait constaté un léger début de diarrhée qui n’était pas pour le
rassurer.
Ce matin, disais-je, lui naguère si volontaire, se sentait vaseux et indifférent.
Il se déplaçait lentement sur les trottoirs où l’on doit trotter.
C’est précisément là que selon le rite normal du munster, il aurait du faire la
rencontre de Psychæ ; mais son étai d’inattention aux faits et gestes usuels de ses semblables lui fit passer à côté de Psychæ, sans que cette dernière eut le moindre regard pour
lui.
Ah, dans leur pays, les cordonniers sont bien les prophètes les plus mal
chaussés !
Soudain, il fut pris d’un brusque désir de clarifier la situation, et marmonna :
―
Psychæ, c’est le Grec antique !
Georgie de Saint-Maur
Crochetrain réussira-t-il à quitter la cellule KW-6 pour se reconvertir dans la peinture ? Les
œufs ont-ils une importance dans le Tépapoly ? Les cordonniers et les prophètes y jouent-ils eux aussi ? La situation est-elle vraiment clarifiée
après cet épisode ?
Écho n°89, par Georgie de Saint-Maur :
Pardonnez-moi ce petit temps de
réflexion.
Vos commentaires sont des bijoux d’analyse.
Les flammes lèchent les personnages qui me sont obligés…
Le texte est mourant.
Le Tépapoly (autrefois Métapoly), a usé toutes les cordes de son arc/lyre.
Notre bon et joyeux père fétiche pisse le sang. Le temps réclamé par S.C.S est abruti de fatigue.
Des aveux/désaveu on a volé « une chose très intéressante et fort importante ».
Le Père fétiche se moque des commentaires ! Il est oulipien dans la contrainte de ne produire que du non-sens. « Il n’y a rien de plus difficile, disait Edward Lear dans ses
Limericks, que de produire du non-sens. Le sens apparaît toujours. » Il suinte de notre
inconscient.
Cryptographique n’est pas le mot adéquat. La sémiologie est décryptable. Le texte est plutôt une farce (ou un farceur), qui se laisse lire aisément, mais
dont on ne retire pas grand-chose.
Never more Never
more ! C’est un peu la chronique d’une mort annoncée. Celle d’un double assassinat, dont
les victimes (Psychœ/Psychæ), ne reverront jamais le Père.
L’ange du bizarre, cher à Baudelaire nous ramène à ses Paradis artificiels.Nos héros sont stupéfiants. A
leurs actions se substitue leur délire (dé-lire). Avec quoi bourrent-ils leur pipe ? Avec des bandes magnétiques ? Avec quels antidépresseurs avancent-ils en
titubant ?
Ce texte est en dérapage contrôlé. Il dérape, pédale dans le vide
et, on ne sait trop comment, rejoint la route. C’est ce tour de passe-passe qui retient notre attention.
Les cellules de l’asile psychiatrique sont une de vos victoires (une de plus). Vous avez l’œil acéré et la plume
maligne. Oui, bien sûr, les personnages sont fous. Et l’histoire ne vaut guère mieux.
Et
« l’asile se frottant contre la jambe de Baudelaire déguisé en psychiatre » est une trouvaille à épingler.
« Tu es si belle qu’il se met à pleuvoir ! », poétise toute votre dissection et me fait voir en
vous un ami/adversaire d’une force insoupçonnée.
L’Hôtel-Œdipe est l’endroit où se liront
les comptes, racontés par les conteurs EDF.
La ruse viendra après Balkis.
Comment écrire avec des mots morts ?
Bravo.
Rien de plus complexe que de ne rien tenter. Quand on est pourchassé par des chasseurs tels que vous.
L’anti-texte essaie de se tenir vertical. Il a bien des racines et des rhizomes. Mais ceux-ci ne nous
apporteraient que peu d’éclairage. Pas plus que si je disais : On a volé : Oui !
L’écholapsus, outrageusement maquillé, ne sert à rien qu’à façonner sa propre vanité.
Sa voix n’est productrice de sens qu’après-coup. Merci pour avoir remarqué ce concert de voix cacophonique.
Les nombreux ouvrages traitant du Père Fétiche sont un moyen commode d’offrir des pistes (vraies ou fausses). Avec leur label apocryphe clairement
énoncé/annoncé, ils corroborent nos propres commentaires, qui, soudain, ont pris l’allure d’exégèse.
A n’est pas B.
Georgie n’est pas le Père Fétiche.
Georgie (si tant est qu’on puisse l’y assimiler), est un personnage du double livre. Au même titre que vous et les
autres commentateurs.
Bravo, mille bravos pour le coup du classeur à
anneaux.
Ce petit mystère est proche d’être élucidé.
Des têtes devraient tomber, mais il n’en sera rien. La mauvaise foi et le mensonge vont triompher au grand dam de
Crochetrain.
Mercredi prochain, Franck est d’accord pour publier les fausses notes du chapeau malon, un recueil de notes très importantes. Celles
qui se trouvaient dans le classeur ?
Couché dans son terrier le renard est immobile. Il
ne bouge plus. Respire-t-il encore ?
Avez-vous envie qu’il respire
encore ?
Écho n°90, par Georgie de
Saint-Maur :
Cher Serge,
Non, vos commentaires ne sont pas inférieurs à ceux des autres.
Plus brefs, ils mettent souvent en lumière une facette importante.
Dans le cas présent, ils permettent à Ulysse (le renard), de sortir du terrier/tombeau et de courir vers le
crépuscule.
Les personnages sont nus. Je reconnais bien là votre
humour.
Mais le plus drôle est que vous avez mis dans le mille,
bravo.
Ces personnages ne peuvent pas s’habiller. Ils ne sont que des mots ! (des mots
morts dixit Philippe Sarr, que vous admirez à juste titre)
S’ils s’habillent ce seront
d’autres mots.
Nous le verrons dans un prochain épisode lors du passage traitant
du Grand Vœu.
Mercredi prochain, nous aurons les notes pour nous aider.
Merci de me lire.
(Si vous souhaitez poursuivre cet entretien, veuillez reformuler un commentaire)
Écho n°91, par
Jennifer :
J'ai scanné 75. Rien.
Evidemment ça ne s'appelait pas comme ça.
Je vais fouiller
76, du côté de Blavier et des Temps mêlés. Ou même la documenta Queneau à Verviers.
Écho n°92, par Philippe Sarr :
Cher Georgie,
Combien de « fausses notes » ?
J'entends d'ici sa Psychaeration. Père Fétiche ?! pissant le sang (pissant le sens...)... et donc bien vivant ? Puisque « presque déjà mort » ? (Une belle mort... Les larmes à la main
?). Absurde, en effet, camusien, dostoïevskien (Crevert/Crochetrain, des volcans en puissance, un côté Raskalnikov ?)... Non sens, car il ne saurait y avoir de fin (car « antitexte »).
J'en veux pour preuve la suite térébenthinisante (annoncée) des seize œufs - oeucholapsus - posthumes... dans une paire de « six eaux » troubles comme un trottin d'alien étirant sa
folle rubanithèse à travers les sombres renardises contrées de la forêt amazonienne... Une fois poussée la note, en contre ut ?... main qui se fait ferme-ture... sirènes hurlantes, pipes
d'opiacés (« lourdes, lentes »... « Satan le feu »...)... Pythies en diable eucharistiques (le sang crochetranisé en vin, les œufs cronvertis en nœuds - gordiens - Psychae
Psychoe ?). Père Fétiche ? Perfiction ? Et si le Père Fétiche, ampère-fiction, était une sorte de « derviche », de darviche (de daron sentant la terre-églantine) au final, nous jouant
(changer le plomb en or ?) toujours la même partition, des ronds - des euros ? - (l'importance du pluriel, ici) concentriques (effets du caillou - autrement dit la contrainte, gage de liberté -
jeté dans la mare putride du réel une fois décomposé le bouchon de l'illusion (ou l'inverse), puisque aucun sens, escalier protéiforme où les personnages sont invités à se promener nus - à ce
propos, y a-t-il des mots « nus » et « habillés », comme il existe un « art cru » et un « art cuit » ? - ni mauvais, ni bon, donc - contrairement à ce que
pourrait penser Crochetrain (il ne saurait y avoir de « mauvaises cellules » selon moi). Tuer le « Père » (pour qu'ils vivent, pour que leur folie advienne), alors, est une
contrainte absolue...
Écho n°93, par Georgie de
Saint-Maur :
Cher Philippe,
Combien de « fausses notes » dans ce concert de voix ? Dans cette cacophonie ?
Et ce Père Fétiche ? Vivant ? En dépit de toutes ces analyses ? On peut s’étonner de sa résistance.
Je dois avouer qu’il ne fait pas toujours le « poids ». Mais il réussit à s’échapper de commentaire en commentaire en saisissant l’anecdote.
Encore plus mort ! De cabriole en saut de l’ange. Les larmes de reconnaissance tombent sur la scène du « crime ».
Merci pour ce qui est de Raskolnikov. On en vient au meurtre. A la faute. A la torture du remords. Mais
Crochetrain est innocent ! Reste donc ce nabot de Crevert. Mais qui sera sa Sonia Semionovna ? Psychæ et Psychœ sont-elles les prostituées rédemptrices dont il tombera amoureux ?
Dostoïevski, lui, utilise cette relation comme une allégorie de l’amour de Dieu pour l’humanité déchue mais il n’y a pas de Dieu hors le Père.
S’il n’y a pas de fin, le crime restera impuni.
Mais peut-être est- il déjà pardonné en regard du plaisir que nous procurent les commentaires ? Ou bien, comme vous le suggérez, l’anti-texte se terminera en queue de
poisson.
Œucholapsus est rudement bien trouvé, bravo. Il renvoie aux œufs, dont on se
servait autrefois pour peindre à la tempera. Mais la térébenthine renvoie plutôt à la
confidence faite à S.C.S. concernant ma façon d’écrire.
Les fausses notes du chapeau malon sont l’œuvre d’un contre-ténor. Elles sont rares et précieuses.
Les protagonistes sont fous ou drogués. Ils ont rejoint le Don Juan de Carlos Castaneda. Tu sais ce qu’on fait avec le papier au Mexique ?
Père Fétiche/Perfection? Non le texte est trop gourmand d’imbécillité. Déjà le côté derviche/toupie de Crevert
avait exaspéré Serge Hamels, il ne manquerait plus que le Père fétiche s’y mette, lui aussi.
Le vin crochetranisé en sang, les nœuds cronvertis en œufs, tout cela est finement observé. Il nous faut du sang/vin pour nous désaltérer. Il nous faut des
œufs/nœuds pour nous rassasier. On ne fait pas impunément confiance au Père. Il semble toujours prêt à nous trahir. A nous
abandonner.
Le caillou lancé au milieu de la mare ? Voilà qui est prophétique. Mais (et
cela Franck vous le dira), avant de crever l’onde, il fera des ricochets. Comme moi-même je me complais à en faire de texte en texte.
Ce qui nous amène
tout droit à mon interview « C’est assez dire » :
Y-a-t-il des mots
« nus » et « habillés », comme il existe un « art cru » et un « art cuit » ?
Bigre, John Culard aurait eu fort à faire avec vous.
Oui, je pense que nous allons le voir dans la suite du feuilleton, les mots (les personnages donc), vont
brutalement se transformer ; muter, muer… Je vous laisse découvrir Le Grand Vœu.
Pas de bonnes, ni de mauvaises cellules ? Elles sont, en tout cas, englouties dans la partie.
Si on y prête un peu d’attention, elles passent de « spacieuses » au départ à « horribles » vers la fin.
Tuer le « Père » est
notre contrainte absolue. Félicitations. Nous le ferons passer du monde de l’absurde à celui su sensé.
Nous y travaillons. Le résultat est surprenant.
(Si vous désirez poursuivre cet entretien, veuillez reformuler un commentaire)
Écho n°94, par Georgie de
Saint-Maur :
Dans son livre La Paire , paru aux éditions du rire sale, Jonathan Smith-Regain prétend
que Crevert et Crochetrain sont, en fait, une paire de testicules. Le père fétiche étant le pénis retrouvé, tandis qu’une paire de seins (Psychœ/Psychæ), nous guide vers le vagin denté peint par
Fernand Khnopff. Et ce livre de délirer sur des stades freudiens éculés. On y parle que de triquebilles et autres ornements masculins.
« Chaque mot sent l’urine et le sexe en sueur. »
Et Smith-Regain d’invoquer Georges Bataille et son .
Troublant, voire déconcertant, l’ouvrage se veut savant et méthodique.
Devenant par là même un des livres les plus pornographiques de ce siècle.
Écho n°95, par Dominique :
Cher Georgie,
Permettez-moi de m'étonner que d'aucun ne vous parle
du titre de cet épisode !
D'autant que nous étions en pleine période de Pâques et que des œufs il en pleuvait
!
Alors quand j'ai lu ce titre... Bigre encore des œufs... je vais devoir préparer une omelette de tous les diables et
inviter quelques amis... peut être en profiterais je pour faire une photo souvenir...
Les œufs ont ils une importance
dans le Tépapoly ?
Cela rappelle-t-il le crâne d'œuf de Crochetrain ?
Vous mettez en gras : il avait mangé 16 œufs. Quelle folie !
Manger
« ses » œufs ! Je comprends qu'il lui faille 29 (vingt - neuf - œuf) verres de vin pour faire passer cet outrage !
Brisons là Monsieur, à bientôt pour lire la suite de vos absurdes œillades.
Écho n°96, par Georgie de
Saint-Maur :
Chère Dominique,
Il est un fait qu’aucun commentateur ne m’a directement parlé du titre, alors même que ce dernier faisait
clairement référence aux œufs de Pâques.
Peut-être à cause d’un petit décalage dans la
publication ?
On peut cependant dire qu’il en pleuvait aussi dans le feuilleton et que
tous ces œufs brouillés ressemblaient fort, non à Crochetrain, mais aux hommes de Cuc.
Rappelez-vous ces hommes de Cuc, enfermés dans la cave (en gestation), ils vont bientôt éclore et chacun d’eux
donnerait un mini-père fétiche ?
Les hommes de Cuc sont très proche de nous, bien plus
que l’Œucholapsus (trouvaille de Philippe Sarr), ils nous chantent :
« Avec les
hommes de Cuc, on ne s’ennuie jamais ! »
Qu’en
pensez-vous ?
Bravo pour le chiffre 29-œuf, de même que pour le vin (5 bouteilles à peu
près).
La photo souvenir serait la bienvenue, surtout que dans ce texte, les souvenirs
comptent double.
Les œufs sont pondus par Crochetrain et Crevert, tous deux en train
d’écrire un roman : Le Père Fétiche.
Les œufs ont une importance capitale dans le jeu. C’est à qui en pondra le plus en vue d’une édition de papier.
C’est cela le grand enjeu du Tépapoly.
Manger « ses » œufs ! Merci d’avoir
remarqué l’inceste œsophagique.
Bravo pour votre commentaire. Merci de votre
fidélité.
Écho n°97, par Philippe Sarr :
Ainsi, Crevert et Crochetrain seraient-ils des personnages mutants ? En passe de se venger. J'avoue ne pas y avoir pensé. Le Tépapoly,
autrefois Métapoly, serait donc un jeu qui offrirait au « Père Fétiche », en fonction du nombre d'œufs « récoltés », et du vin versé, une seconde vie, une seconde jeunesse? Et
Gutenberg serait l'initiateur de cette vengeance. Et Cai Lun, ce ministre (selon Wiki) de l'agriculture chinoise (qui, le premier, aurait codifié l'art de fabriquer le papier !). Et Réaumur...
(qui en aura développé l'usage après avoir attentivement observé un nid de guêpes !)... Et Lautréamont, et sa plume de pygargue ? Faisant face aux thuriféraires du numérique (il se murmure que
l'auteur de « Des souris et des hommes » se serait vu en précurseur de la modernité, le premier à avoir subodoré dans l'usage des nouvelles technologies les prémices d'une révolution
anthropologique...), plus propre, plus écolo, se dont se moquerait le Père Fétiche, qui ne verrait là que mauvais prétexte et mauvais œil !, vivrait ce passage à l'ère « moderne » comme
une sorte de « dévaluation » ou de « renversements des valeurs » qu'il jugerait alors intolérable ?...
Crevert et Crochetrain mutants ? Personnages emblématiques de cette « guerre »... se livreraient un combat (de cuc) sans merci ?
Ces œufs une allusion à Pâques, donc, vraiment ? L'annonce d'une « résurrection » (le Père Fétiche
renaît, renaît et renaît), voire d'un passage, d'un changement d'état? D'un passage d'un lieu à un autre, d'une « cellule », d'une « cave » à une autre ? D'une temporalité à
l'autre ?
Autre question : si les souvenirs comptent double ici, les œufs, eux aussi, ne comptent-ils pas double ?
Sommes nous donc en présence d'univers parallèles ?
Une dernière qui me vient à l'esprit: qu'est donc allé
faire le Père Fétiche dans son terrier finalement (et d'ailleurs, n'en possède-t-il pas plusieurs) ? Fuir les assauts répétés et incessants des joueurs armés de leur plume de pygargue ? Ou, plus
prosaïquement, pour y planquer ses œufs, comme on dit... pour plus de sûreté... En planquer ici... et là... disparaître puis attendre fébrilement leur éclosion ?
Écho n°98, par Serge Hamels :
C'est vrai ? Les cloches de Pâques ? Et les hommes de Cuc seraient des œufs de Pâques ? Cachés dans les jardins par le lièvre de mars,
peut-être ?
Alors ce livre serait écrit pour les petits ? Pour les tout-petits ?
Je vous crois capable de tout.
Ne seriez-vous pas aussi toqué que
le chapelier ?