Douzième séquence : Le héros
Les protagonistes empoignaient leur forme désopilante avec une vigueur que Crochetrain était loin de
soupçonner : motivations ambiguës, quoique l'on comprenne très bien ce qu'ils font et pourquoi ; niveaux de lecture nécessitant des pré-requis ; concussion du sens général de
l'action.
Beaucoup d'éléments semblaient vouloir dire plusieurs choses à la fois,
tout cela dépendant entièrement du côté par lequel on les aborde.
Bref… dès qu'il
pourrait montrer tout cela à quelqu'un, sans courir le risque d'être immédiatement interné dans un asile, plus rien ne l'empêcherait de les envoyer à L’Ampoule, un journal audacieux.
Mais en attendant qu’il se décide à imploser, auditionnons cette bande
magnétique :
« Lors de leur dernière entrevue, Crochetrain, ayant répondu
aux désirs secrets du père Fétiche, fut présenté au principal protagoniste de l’œuvre : le père Fétiche lui-même.
Ce dernier arrivé n’en fut pas moins le premier à proposer à Crochetrain d’auditionner quelques bandes magnétiques… Elles étaient lamentables.
Crochetrain beugla. Une fois. Puis encore une autre fois.
Le père Fétiche se
pencha vers lui et lui cria dans l’oreille, d’une noix désagréablement aiguë :
― Espèce de pauvre cloche, je prends votre relève ! Dorénavant, le héros ce sera moi, le père Fétiche.
D’ailleurs, tout le monde sait que vous êtes un idiot doublé d’un demeuré… Estimez-vous heureux de ne
pas… »
CLAX !!!
Crochetrain se tourna vers le père Fétiche.
― Et c’est ça que vous appelez des Bandes inédites ? Mais vous déraillez, père Fétiche !
― Je vous assure, Altesse, j’étais persuadé d’avoir affaire à des originaux, si jamais je remets la main sur ce
marchand…
― Ces documents sont mythés, et il vous a roulé sur le poids en
plus.
― Pitié ! implora le père Fétiche. Cela ne se reproduira plus,
Excellence, soyez-en assuré !
― C’est bien. Allez, père Fétiche, au revoir.
― Au revoir, crièrent en chœur tous
les grands amis de Crochetrain, ébaudis par l'anecdote.
L’Écholapsus :
Le mot origines brouille savamment les pistes.
En effet, nous sommes vous et moi quelque peu mis au défi de nous imaginer des prototypes d’actions, qui mettent,
de toutes manières, le raisonnement habituel en échec. Ce n’est d’ailleurs pas la seule fois où la comparaison avec le jeu d’échecs nous effleure. Il est peut-être utile de dire qu’une
compréhension, même théorique, de ce jeu est souhaitable.
Il remonta les marches deux par deux et éteignit la lumière derrière
lui.
Sur quoi, il entra dans le petit salon, un sourire aux lèvres. Une surprise
l’attendait ! Psychæ ! Dans un premier temps, son esprit tenta d’assimiler le mot « surprise » au mot « Psychæ », mais trop tard ! Déjà celle-ci
hurlait :
― Dites donc Crochetrain, je viens de relire vos cochonneries.
Qu’est-ce qu’il lui prend à cette Psychœ ? Elle est timbrée ou quoi ? Et pourquoi l'autorisez-vous à faire des réflexions pareilles dans notre jeu ?
― De quoi parlez-vous, très chère ?
― Je pense que c’est un peu fort.
― Et elle sortit en claquant la porte sur l'auditoire, commenta
Crochetrain.
― Le soir tombait. Il prit,
sur son armoire, les pièces et le plateau de Tépapoly, et il joua une partie en solitaire, ajouta-t-elle.
― Bravo et merci, Psychæ, je vois que vous n’avez pas omis une ligne de notre stratégie combinatoire.
Laissez-moi vous féliciter. À présent, veuillez me baisser seul, je vous prie, j’ai du travail…
― Comme vous voudrez. À bientôt, mon cher Crochetrain.
Moult embrassements siffla un hibou dans la nuit
brune.
La limpidité des explications
commençait à se mettre en place. Psychæ descendit les grandes marches d’escalier de pierre que le père Fétiche, le jardinier provisoire, avait désherbé la veille.
― La nuit est fraîche ce soir, dit stupidement Crochetrain.
― Rentrez, vous allez refroidir, lui dit le chauffeur, en refermant la portière sur l’engouffrement de Psychæ
dans la voiture.
Il rentra et bourra sa toute grosse
pipe.
― Quel temps de chien, marmonna-t-il, je me demande si ce bon vieux
Crevert sera en corne pour faire une formule ?
L’Écholapsus :
Eh oui, Crochetrain versifie, Crevert balbutie et le père Fétiche se
tait.
L’auteur utilise un dispositif,
il place personnages et actions en fonction d'allitérations vocaliques dont morphe / forme est l'illustration.
Georgie de Saint-Maur
Le père Fétiche est-il vraiment le héros de cette histoire ?
Comment interpréter les bandes magnétiques ? Que manigancent Crochetrain et Psychæ ? Et où diable est passé Crevert ? Ce feuilleton va-t-il finir par tous nous rendre dingues ?
Écho n°173, par Jennifer :
Ok, ok. Rien non plus du côté d'André Stas et des pataphysiciens.
Je vais brancher mon copain René Debanterlé sur ce site. Lui, il va trouver tout de suite.
Écho n°174, par Georgie de Saint-Maur :
Dans son livre The lost father, Diane Templeton avance une théorie audacieuse.
Le père Fétiche, pour être compréhensible, doit être traduit en anglais. A partir de ce moment-là, tout devient très clair : les réparties, les jeux de mots, les silences. On se
rend compte que ce livre a été écrit uniquement pour être traduit.
« On dirait du Mark
Twain. » nous confie Templeton.
Et il faut bien avouer que les premières
lignes sont décoiffantes.
D. Templeton change également le nom des
personnages et la plupart de leurs actions, pour les transformer en pilotes d’avion.
Écho n°175, par Philippe Sarr :
Cher Georgie,
1 - La 12e séquence du
« Père Fétiche » ne m'a pas rendu fou, je l'étais déjà...
2 - Hypothèse de lecture émise par
un certain Phixi ?... en 2046 (ce qui laisse planer un sérieux doute quant à l'historicité du texte...) : le « père Fétiche » (Phixi parle de « fucking story », notamment en
raison de son côté « je me moque de tout, des codes, etc.) », est la première oeuvre de fiction entièrement conçue par une machine. Disons une machine à illusions (une machine à la
Hardellet, telle une machine sexuelle, précise-t-il). Le principe en est le suivant: à partir de personnages vaguement identifiables (des prototypes) que l'on pourrait comparer aux pièces d'un
jeu d'échecs électronique, de leurs déplacements aléatoires sur le fol échiquier, l'histoire se construit, mais se construit (et c'est là la petite subtilité) à rebrousse-temps et à contresens,
remontant l'un et l'autre de ces paramètres, le temps et le sens, en permanence, donc. Comme chacun a pu l'observer, il s'agit d'une quête. D'une quête des origines à partir d'un point nodal,
d'une bulle prise au hasard dans le torrent des siècles, laquelle finit par éclater et dont le contenu finit par se répandre comme une sorte de lave incandescente. Question soulevée par Phixi
(dont il se murmure d'ailleurs qu'il souffrirait de « schizophasie »): qui, dés lors, mobilise les pièces ? Ces dernières, selon lui, se mobilisent d'elles mêmes, de façon tout à fait
libre et autonome, dessinant, dégageant autour d'elles un ou plusieurs sous-espaces virtuels (cases-cellules) scénographiques. La machine dispose d'un bataillons de mots (les Cucs) rassemblés
dans un dictionnaire électronique intégré, ainsi que de clodes (des codes clonés) stylistiques et narratifs disposés en groupes d'appartenances et de références littéraires et artistiques (les
fameux courants et autres célébrités dont il a ici déjà été question). Pour complexifier le tout (Phixi parle lui de « simplification » !), la machine est dotée d'un dispositif
« clastique » très élaboré constitué de cases et de cellules mouvantes se déplaçant à volonté (clin d'œil à Nietzsche) sur l'axe des abscisses et des ordonnées. Cela non pas pour
tromper le lecteur qui a déjà suffisamment à faire, mais afin d'ajouter du « peps », de l'énergie (ici créée par le mouvement) dont se « remplissent » les personnages pour
progresser dans leur quête (insensée) d'Absolu, puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, d'une quête à l'issue de laquelle chacun doit être mis à nu. Le « père Fétiche » apparaît ainsi
comme la copie presque parfaite (ce qui peut surprendre à priori) de notre réel, en ceci qu'il est le reflet d'un monde résolument opaque où l'Absurdité, sorte de Reine de l'Echiquier vivant,
règne en maître... Où les époques se succèdent, se chevauchent, voire s'annihilent...
D'aucuns, à l'issue de cette
interprétation maligne du « Père Fétiche » - Phixi parle de « Perfiction ! » - , ont réclamé la tête de son auteur.
Question de Phixi que je juge très pertinente :
« Réclamer la tête d'un cinglé, ce que font les chasseurs de têtes, n'est-ce pas en soi une autre de ces insignes absurdités dont notre
monde se repaît... Et cela ne revient-il pas à marcher... sur la tête ? »
Écho n°176, par Phixi :
Cher Georgie,
... en guise de
« ragoûts », ces trois notes retrouvées dans une baignoire de la cellule KC 17 :
1 - La quête des origines en
quête de devenir se muera-t-elle (citadelle ?)...
2 - Ne deviens jamais ce que tu es...
3 - Aux côtés du Père Fétiche se distinguait une mère-foetus...
Écho n°177, par Georgie de Saint-Maur :
Cher Philippe,
Si André Hardellet avait « mis vingt ans pour savoir écrire une phrase », la machine décrite par Phixi me semble plus
rapide (voire emballée).
C’est vrai que son principe de fonctionnement est
convaincant.
Personnages
vaguement identifiables (des prototypes) que l'on pourrait comparer aux pièces d'un jeu d'échecs électronique, de leurs déplacements aléatoires sur le fol
échiquier.
Les références au jeu d’échecs sont nombreuses ; mais il est assez
malaisé de typer les personnages sous leur forme échiquéenne.
Bien entendu,
en tant qu’auteur je ne peux souscrire à cette version, en dépit de son originalité.
J’ai beaucoup aimé les notes retrouvées dans la baignoire. Elles sont particulièrement riches et intéressantes.
Si jamais Phixi en avait écrit d’autres je serai positivement ravi
de les lire.
Écho n°178, par Philippe Sarr :
Cher Georgie,
Mise en
abîme...
Crochetrain donne l'impression d'être à la fois juge et parti, dans et à l'extérieur de l'histoire. Le maître à
jouer (un maître chanteur)... Et donc, comme il est suggéré dés le début de cette 12e séquence où il est question de « concussion du sens », de « pré-requis », assistons nous
depuis le début à une imposture (c'est là toute l'ambiguïté du texte)... Imposture consistant à donner à décrypter un texte déjà existant sous la forme d'enregistrements (les bandes magnétiques),
enregistrements d'un récit surréaliste où « personnages et actions sont placées en fonctions d'allitérations vocaliques dont Morphe/forme est l'illustration »... (écriture automatique
chère à Breton et Soupault, sûrement)... Crochetrain, tout comme Crevert, serait donc l'un des protagonistes du récit... De ce récit gigogne à double détentes antagonistes, de structure binaire :
une partie, à laquelle nous pourrions joindre les commentaires des lecteurs engagés en serait le garde-fou, la tentative (pour ne pas dire tentation) d'éclaircir, de donner du sens à ce qui ne
peut, ou ne veut en avoir, et qui représenterait la seconde partie, la part « ténébreuse » du texte (l'ensemble formerait les deux faces, l'une obscure, l'autre non, de l'antitexte,
comme dans le yin et le yang, par exemple)... concrétisant ainsi le vieux rêve surréaliste ou carrollien : plus de contradictions entre « rêve et réalité », entre sens et non sens...
Texte qui dès lors pourrait être assimilé à un gigantesque oxymore dont Charybde et Scylla seraient les principaux garants... en conclusion ce texte serait à la fois « écho du sens » et
« son tombeau »... une forme d' « héautontoumorouménos »...
(Phixi est fou
est vaniteux... son idée de « machine-auteur », empruntée à P.K Dick est monstrueuse...)
Écho n°179, par Georgie de Saint-Maur :
Cher Philippe,
Excellente intervention.
Effectivement, dans cet épisode, Crochetrain prend de la distance par rapport à son rôle et ce qu’il en est dit
ressemble plus à une fausse note. Si on introduit « maître chanteur », on retombe dans la musique, les sons les chants que nous avions déjà
circonscrits dans un commentaire précédent.
Je pense, comme vous que
l’ambiguïté du texte se trouve dans ces deux éclairages quasi-simultanés où, tout à coup, Crochetrain semble en savoir plus long que prévu.
C’est, tout simplement, parce que Crochetrain est l’auteur physique du récit.
Résumons : Crochetrain et Crevert ont écrit ensemble un texte (quelque chose), puis Crevert a dérobé le texte à Crochetrain et a fait cavalier seul. C’est donc le procès de Crevert.
Un peu compliqué ? Pourtant cette histoire est basée sur un fait réel et elle agit comme une catharsis.
L’imposture est donc toute relative.
Les bandes magnétiques sont un moyen
commode pour exécuter les manœuvres wind et rewind, manœuvres habituellement exclues d’un
texte.
Breton et Soupault auraient-ils apprécié Le Père Fétiche ? Honnêtement j’en doute eun peu, mais ce dont je suis sûr c’est qu’ils en auraient apprécié les commentaires.
Oui le texte est gigogne, mais le fait de le savoir ne nous avance pas à grand-chose dans sa lecture. Il
y a probablement deux faces, l’une intelligible et l’autre non, mais le prétexte reste très faible. Je suis particulièrement heureux que « l’antitexte concrétisant ainsi le vieux rêve surréaliste
ou carrollien : plus de contradictions entre « rêve et réalité », entre sens et non sens... »
De même que la comparaison yin et yang me ravit.
Je n’ai pas bien
compris le mot : « héautontoumorouménos »... Peut-être est-ce un emprunt à la dualité fraternelle entre les personnages Horselover Fat et Philippe K Dive ?
Le feuilleton va s’arrêter bientôt, et je suis déjà triste par avance de ne plus lire vos
interprétations.
Comme je vous l’ai déjà dit précédemment, je vous réserve
la phrase finale qui clora le livre, les autres commentaires seront reportés au à la séquence précédente.
Phixi est fou, je vous crois sur parole. Mais quelle belle folie !
Écho n°180, par Georgie de Saint-Maur :
Cher Philippe,
Excusez-moi, je voulais dire Horselover Fat et Philip K. Dick.
Écho n°181, par Freddy Simon :
J’ai lu et relu les commentaires. En long, en large et en travers.
Et… je dois bien… avouer… que… vous êtes un type bien.
Ne vous réjouissez pas trop vite, c’est surtout parce que j’ai discuté avec mon neveu (qui est fan de vous), et qu’il m’a proposé des arguments
sympathiques que j’ai légèrement changé d’avis.
Je conçois maintenant que ce que je trouvais
consternant est une fine plaisanterie.
En tout cas votre texte plaît aux jeunes.
Vous devriez le publier dans une collection « loisirs-jeunesse ».
Écho n°182, par Georgie de Saint-Maur :
Je me sens bien seul quelquefois.
Écho n°183, par Philippe Sarr :
Cher Georgie,
Philip K.Dick - K.Dive, je pense
que le dernier nommé appréciera !
Pour l'heautontoumorouménos (j'espère ne pas m'être trompé quant à
l'orthographe), oui, je le voyais comme cela, une sorte de dualité (Horselover Fat/K.Dick), voire plus, si on y ajoute l'association formée par l'un et l'autre (j'ai oublié le nom), mais aussi
comme étant très caractéristique du texte lui même... une profonde ambiguïté... son côté « écho » et « tombeau - ou bourreau - du sens »... comme si l'écriture, au
fond, était ou représentait (toujours) quelque chose de (toujours) TRES particulier...
Écho n°184, par Serge Hamels :
Alors le feuilleton va finir ? C’est dommage !
Quoique, on a bien fait
le tour avec tous les commentaires (surtout ceux de Freddy Simon), alors je me dis que comme ça, en l’état, le feuilleton est parfait.
Je me demande bien, d’ailleurs, comment ça va finir.
Ici, les personnages en sont à faire des citations d’eux-mêmes, je pense. Oui, il est temps pour eux de rentrer dans leur boîte à jouets. En tout
cas, vous m’avez bien fait marrer.
Le père Fétiche deviendra un grand classique, dans le genre
originalité.
Écho n°185, par Georgie de Saint-Maur :
Cher Serge,
Merci
beaucoup. Vos messages on toujours été bienveillants et lucides.
C’est vrai
que le feuilleton se termine. Mercredi ce sera l’avant-dernier épisode.
Mais comme vous le dites si bien, le prolonger ne serait que reprise.
Je suis particulièrement content d’avoir réussi à obtenir des commentaires. En plus, ceux-ci étaient géniaux.
Je ne sais pas sis le Père
Fétiche sera publié un jour chez « loisirs jeunesse », mais moi je me suis régalé.
A mercredi, pour une dernière intervention ?
Écho n°186, par S.C.S. :
Cher Georgie,
C'est fou... On frappe à la porte
! Tout excité on ouvre, et c'est l'ami, mais pas celui que l'on attendait qui se présente – « J'ai apporté le dessert !... » Ah ! si seulement de temps en temps on avait le courage de
lui foutre sur la gueule, son dessert !...
Je reviens de la maison de retraite où j'ai réussi à
fourguer mes vieux parents... Comme je les déteste, pour en finir, je leur ai lu votre « Père Fétiche ». Votre histoire les a mis dans une forme !... Mais une forme !!! Il a fallu que
je la leur relise trois fois de suite... Et tenez-vous bien, ils m'ont tout expliqué. Jusqu'au dénouement !... Ils ont même voulu rentrer à la maison !... Bon, je sais, tout ça à peu de chose à
voir avec votre histoire... Sinon, que pas poli pour pas poli, raconter ma vie en lieu et place de la vôtre : ça ! Oui, ça, ça n'est pas poli du tout !
Cher Georgie, tout est bon pour percer votre mystérieuse histoire.... Que peut-on faire d'autre si l'on ne veut pas passer pour des crétins !...
Pardonnez-moi.
S.C.S.
Écho n°187, par Georgie de Saint-Maur :
Excusez-moi, j'avais sauté un épisode.
Il en reste encore trois.
Sorry.
Écho n°188, par Serge Hamels :
Eh bien, tant mieux.
Ça prolongera le plaisir.