« Léon écrasa le cafard avec sa savate deux doigts. Sous la pression, il sentit la carapace de l’insecte craqueler. C’en était fini. Il saisit la bestiole agonisante par ses immenses antennes, les pattes bougeaient encore un peu. En la balançant par-dessus bord, il pensait que le cafard allait couler, ou qu’un poisson le goberait, mais non. Il resta là, flottant sur le dos dans l’eau saumâtre du port, la carcasse explosée, en train de se débattre pour n’avoir rien d’autre à la sortie que du néant. Léon fut pris de remords, le cafard lui faisait penser à lui. »